Le petit village de Scurzolengo, sur les hauteurs d'Asti est la terre d'origine de la famille Verrua depuis bien des générations. Les parents Teresa et Ottavio y ont cultivé du raisin et des noisettes, dans la plus pure tradition piémontaise, depuis des décennies déjà, Nadia Verrua les y rejoint il y a une vingtaine d'année, perpétuant le style familial...
Pays | Italie |
Région | Piémont |
Village | Scurzolengo |
Cépages vinifiés | Ruché, Grignolino, Freisa, Barbera |
Autres cultures | Noisettes |
Surface | 6 hectares de vignes, 4 hectares de noisettes |
Certifications | Agriculture Biologique (EU) |
Installation | 1908 |
Nos coups de coeur | Bandita, Teresa la Grande |
L’Azienda Agricola Cascina Tavijn, domaine familial du Piémont est situé dans la région vallonée du nord d’Asti, perché sur les collines de Monferrato depuis 1908. Ce n'est qu'en 2000, sous l'impulsion de Nadia que les vins du domaine sont embouteillés et commercialisés sous le nom "Cascina Tavijn", le diminutif de Ottavio, le nom de son père et de son arrière-grand-père, en dialecte local.
Sur les 10 hectares que compte la propriété, une partie est dédiée aux noisetiers et la plus grande aux cépages autochtones, Barbera, Grignolino ou encore Ruché… plantés à environ 300 mètres d'altitude, sur des sols calcaires et sableux, avec un sous-sol de fossils marins, rappelant que toute la région était recouverte d'eau à l'époque du Pliocene, il y a quelques millions d'années.
La culture, certifiée Agriculture Biologique depuis 2007 et très peu interventionniste, et la vinification reposent aujourd’hui sur les épaules de Nadia Verrua, qui petite déjà accompagnait ses parents de la vigne à la cave. Aujourd'hui, si elle évolue seule aux commandes, c'est encore tout de même sous l’oeil bienveillant de ses parents, Teresa et Ottavio. C'est d'ailleurs eux qui donnent leur nom à certaines des cuvées iconiques du domaine.
Voulant promouvoir le savoir-faire local et mettre en avant certains cépages oubliés, Nadia se questionne et expérimente constamment, sur les parcelles, plantations, vinifications, et élevages…mais l’identité des vins est bien là ! Les fermentations sont généralement faites en ciment, dans des cuves datant des années 60, construite à même les murs de la cave, et Nadia a souvent recours à des pieds-de-cuve pour favoriser des fermentations plus rapides, diminuant les risques d'oxydation et préservant le gaz carbonique, que l'on retrouve souvent encore très légèrement dans les vins finis, ajoutant fraîcheur et croquant.
Nadia expérimente avec le ciment, le bois, l'acier ou la fibre de verre. Elle assemble les cépages, comme le Barbera et le Ruché dans le "68", ou encore le Moscato, le Cortese et le Chardonnay dans "Bianca". Son cépage fétiche, le Grignolino est vinifié sous presque toutes ses formes, du pet-nat au ripasso. Elle façonne le Ruché de différentes manières, avec un plus long élevage pour la cuvée "Teresa la Grande"... une approche unique qui se veut comme une synthèse de tout ce que le Piémont a à offrir, en valorisant les cépages autochtones et les techniques ancestrales.
Ce qui fait la particularité des vins de Nadia, c'est aussi leurs étiquettes ! Elles sont toutes pensées et dessinées par Giancluca Cannizzo, un ami de Nadia et de son mari Pietro, propriétaire du Ristorante Comsorzio à Turin. Son nom d'artiste ? My Poster Sucks. Il a en effet commencé sa carrière artistique en dessinant des posters et réclamés, et notamment une publicité pour le restaurant de Pietro, à Turin.
Depuis, ce coup de crayon se retrouve sur de nombreuses étiquettes de vignerons italiens, des visuels de bars ou de restaurants ou même des sites d'importateurs. Une imagerie simple et quelque peu naïve, des textes aux airs de pop-art, son style est reconnaissable parmi cent, tout comme les vins de Nadia...